À propos / Mot du conseil d’administration

La LIBERTÉ, nos droits

Cette année, on brise un peu la coutume du traditionnel mot unique du président. On vous présente toujours un mot empreint d’unicité et d’humanité, mais cette fois avec l’implication dynamique de l’équipe du conseil d’administration. Nous travaillons ensemble, avec toute l’humanité qui nous habite, et c’est ce que vous pourrez lire à travers les lignes de ce message. Les principes essentiels du Code civil du Québec nous interpellent et résonnent en nous : « […] le respect de la dignité de l’être humain, l’égalité entre les femmes et les hommes et la reconnaissance des droits et libertés dont ils sont titulaires constituent le fondement de la justice, de la liberté et de la paix ».

Mot de Stephan Lavoie, président

La liberté est, à mes yeux, la capacité d’unifier notre monde, de le rassembler. À partir de là, tout peut prendre forme, tout est possible. Quand un forgeron se met à l’œuvre, il façonne, il travaille le fer (sa matière brute) pour obtenir un résultat, atteindre une finalité. Il est motivé, il met à profit toute sa capacité créative, il s’en remet à son potentiel, il a confiance que le résultat sera positif; c’est ainsi que je vois le travail d’équipe du conseil d’administration, et celui de la RAIDD-AT.

Chaque individu, il ne faut jamais l’oublier, est une personne à part entière, qui a le droit de vivre pleinement dans notre société libre et de droit, et d’avoir un accès facilitant et aidant aux ressources et au réseau de la santé. L’équipe de la RAIDD-AT et les membres du conseil d’administration travaillent ensemble pour la liberté de la personne : l’organisme est là pour permettre aux gens de faire respecter leurs droits, en premier lieu, et de se respecter eux-mêmes aussi – ça, c’est important.

Le conseil d’administration est une équipe engagée qui a sa raison d’être. Si on se rencontre tout au long de l’année, c’est pour nos membres et pour les gens qui ont ou qui ont déjà vécu un problème de santé mentale, certes. Mais c’est aussi pour mettre à l’avant toutes ces personnes qui ont bénéficié de l’accompagnement et de l’aide de la RAIDD-AT et qui ont vécu des victoires, des réussites qui leur ont permis de reprendre confiance en elles et de croire à

leur propre potentiel. Les répercussions positives, sur elles et sur leur santé mentale, entraînent tantôt des changements de vie, tantôt des changements de destin. On ne fait pas juste accompagner les gens dans leur misère en santé mentale : on les accompagne en quelque sorte dans leur liberté, dans leur joie, dans leur amour, dans leur intérêt. Le terme santé mentale, c’est un terme qui frappe, mais il peut frapper positivement : la personne s’est réapproprié son pouvoir, sa liberté et ses droits.

Je me permets une parenthèse : si notre gouvernement accorde des sommes en région pour faire vivre un organisme de défense des droits en santé mentale, eh bien je crois qu’il se doit aussi d’assumer son devoir de mettre en place les ressources nécessaires à cet égard. La RAIDD-AT a largement dépassé sa mission d’aide et d’accompagnement aux personnes aux prises avec un problème de santé mentale, puisque l’organisme va souvent jusqu’à aider les professionnels aussi. Le gouvernement doit faire sa part pour combler les manques de ressources en région.

Tout comme le marcheur, la personne atteinte dans sa santé mentale ou physique a parfois besoin qu’on lui tende une bouteille d’eau en passant, parce que la fatigue s’empare d’elle, en guise de soutien ou de reconnaissance, ou encore pour pallier le manque ou l’épuisement du personnel soignant. C’est au gouvernement de fournir cette bouteille pour alimenter le bien-être et le bon fonctionnement, à plusieurs égards, de tout un système de ressources et de soins de santé. Cela permet aux choses de continuer à progresser, d’avancer d’un bon pas.

La santé mentale est désormais un enjeu de société; notre gouvernement se doit d’investir dans les services et les ressources en santé mentale. Mais les défis n’en demeurent pas moins nombreux. Aujourd’hui, la santé mentale appartient à tous et nous concerne tous. On a, entre autres, besoin du pouvoir d’action réel de nos élus, de nos députés régionaux et de nos gouvernements pour faire bouger les choses de façon tangible et replacer la personne au cœur des priorités.

Mot de Denis Bourassa, vice-président

Avoir des ressources et un groupe régional de défense des droits en santé mentale comme le RAIDD-AT, c’est un besoin bien important dans la région. Il y a beaucoup plus de gens qu’on pense qui souffrent en silence, qui n’osent pas parler. Il faut briser l’isolement. C’est important de se serrer les coudes et de poursuivre plus que jamais notre beau travail d’équipe, entre autres pour diminuer, voire enrayer les fameux tabous qui entourent la dimension « santé mentale ». On a tous une place, notre place, en société. La santé mentale : parlons-en librement, parlons-en respectueusement.

Mot de Denise Arsenault, administratrice : Si je suis sur le CA depuis plusieurs années, c’est parce que je sens que j’ai une place là, avec ce que je suis en tant que personne. Je suis bien, et ça me fait du bien d’assister aux réunions. Un beau respect règne au cœur du CA. J’ai toujours hâte quand on se rencontre, et je suis contente de faire partie de cette équipe dynamique et, avant tout, très humaine.

Mot de Nicole Hébert-Trottier, administratrice

Il faut continuer de travailler tous ensemble pour que les choses avancent, pour faire tomber les préjugés : c’est pour ça que je m’implique avec cœur sur le CA, parce que c’est quelque chose qui m’interpelle beaucoup. À ma manière, j’essaie de propager ce que la RAIDD-AT fait ici, en région, en tant que ressource d’aide et d’information en défense des droits en santé mentale. Je crois qu’il faut parler ouvertement de la santé mentale, sans avoir peur du jugement. Je trouve ma motivation dans les valeurs humaines, et c’est ce que la RAIDD-AT représente à mes yeux.


Au nom du conseil d’administration et des membres, MERCI!
Stephan Lavoie
Président du conseil d’administration